Samedi 20 mai 2023 17h00, Chapiteau : Urgence climatique : pourquoi la politique de l’autruche ?

Participantes/participants

avec:

  • Catherine Larrère

  • Raphaël Larrère

  • Stéphane Labranche

  • (Dominique Bourg absent)

Vidéo

Transcription Youtube (à travailler :)

donc nous accueillons ici euh Catherine larrer qui a philosophe bonjour spécialiste en éthique de l’environnement et à l’origine de l’essor de la philosophie sur la protection de l’environnement la prévention des risques et la justice environnementale vous avez à ça de gauche je suis malade désolé vous avez à sa gauche son mari Rafael larrer à Grenoble à l’origine qui donc [Musique] qui a écrit des histoires de la protection de la nature éthique environnementale qui a été conseiller scientifique dans les parcs naturels ils ont écrit ensemble le pire n’est pas certain et le tout dernier qui sortit aujourd’hui du coup j’ai 20 avril le 20 avril pas aujourd’hui l’éco féminisme voilà donc ça c’était la conférence précédente il y a pas que Sandrine Rousseau [Rires] [Applaudissements] et enfin nous avons Stéphane Labranche qui se dit climatologue de la société c’est bien ça il est sociologue il est nominé au GIEC pour ses travaux et donc il s’occupe des mécanismes d’acceptation sociale qui conditionnent la réussite des politiques des politiques publiques écologiques voilà donc la thématique de cette conférence c’était le la crise climatique si crise d’ailleurs est le bon mot puisqu’une crise normalement et ce réseau et on revient à la normale on n’est pas sûr que ce soit le cas la crise climatique donc c’était politique de l’autruche point de suspension point d’interrogation enfin ça va être à débattre entre nous voilà enfin entre nous non moi je vais me contenter de d’arbitrer éventuellement les passages de micro donc voilà je vous laisse je vous laisse Catherine commencer bien comme vous voyez on est tous d’accord on va essayer oui Chris climatique politique de l’autruche bon disons moi j’ai rien contre contre l’emploi du terme de crise parce que il y a des quantités de crise qui ne se résolvent pas et bon une crise ça peut durer donc je pense ça il y a pas il y a pas de raison de par employer le mot bon je pense que si vous êtes là c’est que vous êtes intéressé par la par la question et que donc vous savez en gros quel est quel est quel est l’état du monde sur sur le dernier rapport du GIEC qui a été bon fait il y a trois groupes dans le GIEC donc ça a été fait au fur et à mesure on a eu le dernier il y a quelques mois bah il y a de quoi rester au fond de son lit un peu pleurer parce que parce que les les les conditions sont mauvaises alors ce que qu’on peut dire le titre de cette de cette de ce débat de cette séance c’est la puissance climatique qu’est-ce qu’on veut dire quand on dit ça on veut dire si on prend les les chiffres de de d’émissions de gaz à effet de serre bon je pense que vous savez tout sur les tous en gros sur la sur la sur la question climatique sur le dérèglement climatique l’augmentation des des gaz à effet de serre leur est dans l’atmosphère à un des conséquences diverses alors sur le le régime climatique pas seulement la hausse des températures mais aussi l’augmentation des événements extrêmes que ce soit en sécheresse ou en ou au contraire en innovation que d’autre part c’est pas uniquement un problème climatique que c’est articulé enchevêtré avec d’autres phénomènes en particulier d’autres crises en particulier la question de la biodiversité il y a eu récemment un rapport dirigé par un écologue Vincent de Victor qui a montré la disparition inquiétante et imposante des oiseaux mais il y en avait eu aussi sur les mammifères etc bref la situation peut-on dire et mauvaise et on a quantité d’indicateurs pour le montrer et si on regarde au même niveau global que celui où on enregistre les problèmes la situation ne change pas vraiment c’est à dire en particulier sur les sur les sur le changement climatique les les émissions de de gaz à effet de serre en fait continue à augmenter et quand elles ont très légèrement diminué dans dans 2020 2021 au moment du covid elles ont repris très vite et donc un certain nombre alors que se réunissent régulièrement tous les ans des conférences internationales bon ce qu’on appelle les cops les Conférences des Parties à la à la Convention sur le climat ils prennent des engagements ces engagements ne sont ne sont pas suivis ou pas suffisamment suivi et c’est en ce sens qu’on peut se dire il y a un changement climatique important ça bon on dit qu’il y a encore des climatosceptiques on peut en discuter je crois que tout le monde sait que c’est en train de changer et pourtant on ne fait rien si on présente la situation comme ça il y a peut-être de quoi être un peu un petit peu désespéré donc il faut peut-être essayer de de voir exactement comment les choses se passent moi j’interviendrai si vous voulez à trois niveaux d’une à premièrement nous avons un une évaluation globale qui ne nous dit rien sur ce qui se passe à des niveaux plus locaux on a une sorte d’accumulation des des chiffres et cette accumulation des chiffres est inquiétante mais je dirais de la même façon que on critique le le l’estimation du PNB du produit national brut parce qu’elles ne tient pas en compte la diversité des choses on peut dire aussi qu’on ne peut pas s’en tenir à la seule estimation globale et qu’un certain nombre de choses qui sont faites en particulier au niveau de la biodiversité ne sont pas prises en considération là là la deuxième donc on peut essayer peut-être d’avoir d’autres éléments d’information sur ce qui se passe et pas en rester uniquement à l’impression effectivement extrêmement inquiétante que donne les chiffres globaux deuxième remarque il va pour nous tous à moi moi nous compris ici que bien la situation c’est une évaluation globale par des scientifiques que ce soit le GIEC le Groupe intergouvernemental d’experts de l’évolution climatique que ce soit pour la biodiversité les buzz donc qui font un état du monde et à partir de cet état du monde prise de conscience changement climatique décision et actions des gouvernements politiques dans une telle approche et on n’a pas tort on pourra dire les scientifiques font leur travail et les gouvernements pas vraiment mais c’est là pour la question est pourquoi là il y a plusieurs types d’explications si Dominique bourre avait été là bon ils ont donné une explication qui est de dire nos nos systèmes nos démocraties et représentatives ne savent pas prendre en compte le long terme pour apprendre à le prendre en compte moi je donnerai une autre explication et je reviendrai qui est le dire dans des pays le gros problème c’est un problème politique c’est un problème d’inégalité sociale dans des pays [Musique] envie de faire grand chose et donc on va dire bah si c’est là qui se passe rien or ça me paraît passé à côté de quelque chose qui est très important mais alors qui se remarque pas au niveau global mais qui a des des résultats locaux qui est qui a quantité d’initiative citoyenne un peu partout sous des formes très diverses ça ça peut être la permaculture de nouvelles façons de produire qui sont aussi de nouvelles façons de faire société ça peut être des actions beaucoup plus violentes et militante qui peuvent se terminer par un par un succès Notre-Dame-des-Landes finalement le gouvernement a renoncé à agrandir le l’aéroport mais il n’y a pas seulement en France il y a partout dans le monde parce que un économiste écologique comme Johan Martinez allier appelle des vous demande de justice environnementale des mobilisations partout dans le monde sur des questions qui peuvent être des questions de distribution d’eau qui peuvent être des questions plus directement économiques ou plus nettement environnementale et ça fait dans le monde un réseau d’actions extrêmement important donc je crois qu’il faut prendre ces trois niveaux c’est à dire il y a effectivement le diagnostic global il y a effectivement l’action des gouvernements mais il y a aussi qui est faible on pourra y revenir mais il y a aussi toutes les mobilisations citoyennes et bon qui ne se traduisent pas en en chiffre globaux à la façon dont la on peut totaliser globaliser les émissions de gaz à effet de serre mais qui sont à mon avis un élément extrêmement important pour avoir un peu confiance dans l’avenir je vais enchaîner pour ajouter un quatrième niveau en fait je travaille essentiellement en sociologie je travaille aussi avec des économistes incroyables et aussi des psychos cognitivistes des gens qui regardent comment le cerveau fonctionne juste pour être sûr que tout le monde me comprenne quand je parle je vais parler à partir de je conduis à 38 ou 39 projets de recherche en sociologie ce qui veut dire que j’ai parlé à plus de 450 personnes en face à face depuis une vingtaine d’années en leur demandant comment vous avez des comment vous êtes déplacé aujourd’hui mais pourquoi vous aimez autant la voiture pendant que vous êtes dans les transports en commun et le vélo ah vous avez peur des accidents oui c’est pas contre les climat ce que j’essaie de comprendre c’est quelle est la place de l’environnement du climat dans la décision quotidienne des individus mais aussi des entreprises des collectivités territoriales comment le fonctionnement de l’entreprise de collectivité peut amener ou non des changements même si on désire changer juste une anecdote fonctionnement du cerveau mais je participais à l’élaboration d’un Plan Climat et en fait il y avait un projet d’agrandissement d’une voirie et on sait bien que quand vous ajoutez une ligne ne file en plus oui pendant quelques mois c’est plus difficile il y a moins de bouchons et un an deux ans après on a encore plus de voitures et exactement sur le même bouchon mais payer en plus donc plus de voitures ça on sait ça c’est partout pareil dans le monde c’est une constante c’est mondiale et ben les gens de voirie ils savaient pas apparemment donc il voulait agrandir le machin et en fait deux portes plus loin dans le corridor il y avait des gens qui s’occupaient de la mobilité et les deux équipes sont plutôt copains copines ils mangent ensemble ils boivent le café ensemble mais il se parle pas au boulot et ils sont pas sur les mêmes listes d’adresses internet mail pour pouvoir échanger ce ressort est-ce qu’on est-ce qu’on sera pas une réunion et donc j’essaie de comprendre parfois ces petites anecdotes ces petits détails qui font que c’est dans le dans le diable est dans les détails mais je le vois beaucoup mais pour revenir à la au 4e niveau il faut comprendre un peu comment cerveau fonctionne et là j’ai des débats aussi avec les copains neurobes cognitivistes et je vous dirai là où je suis pas d’accord avec eux mais il y a une chose qui semble à peu près universelle je suis à peu près tout le monde le savoureux paresseux le cerveau n’aime pas dépenser beaucoup d’énergie sur beaucoup de choses à la fois pourquoi parce qu’il est très occupé en fait à gérer toute votre physiologie et à gérer toutes les la communication les perceptions les décisions à prendre etc etc et donc le cerveau a tendance face à un problème à se dire regarde à côté le champ d’invisibilité ça existe ça s’appelle un problème qu’on ne veut pas assumer et donc je reviens à cette idée de l’autruche faire l’autruche c’est quoi en fait c’est juste une vieille légende complètement fausse qui dit que les autruches vont se la tête dans le sable et c’est absolument pas vrai quand il y a un prédateur qui passe si c’était vrai il n’y aurait plus d’autruches sur la planète on est bien d’accord je vous laisse aussi penser au parallèle qu’on peut faire avec notre propre situation avec la biodiversité de climat et notre capacité ne pas regarder les choses en face mais la vraie question pour moi c’est pourquoi on ne regarde pas le problème en face et si on le regarde en face est-ce que là c’est la prise de conscience est-ce que si c’est nécessairement à partir de ce que je vais faire en prendre les bonnes décisions ben non et donc en fait cette qualité du cerveau à être de plus efficace et donc paresseux possible est un des fondements si vous voulez de ce problème de l’autruche si je regarde pas le problème il n’existe pas donc j’en ai pas un moment donné la science nous dit merci en fait ça existe mais le cerveau d’autres choses à faire que d’être scientifiques parce qu’en fait notre neuro-cognition ce n’est qu’une petite partie des facteurs qui rentrent en compte quand on ajoute au quotidien qu’on se réveille si on décide de manger de la viande ou pas au quotidien si on a envie de se faire un barbecue si on se promène en vélo etc les émotions jouent en rôle beaucoup plus important et donc quel est le rôle des émotions là-dedans alors pour revenir au climatocepticisme il y a une grosse étude mondiale qui est sorti dernièrement qui montre une augmentation en France de 10% des climatosceptiques depuis deux ans la plus grosse partie ce n’est pas des gens qui nie le changement climatique ce sont les gens qui ni la place de l’humain dans le changement climatique pourquoi l’autruche si je suis en partie responsable en tant qu’humain du problème ou là il faut que je fasse quoi et deuxième et ça c’est une hypothèse qu’on a comme bruit était capable de vérifier on est certain à penser que si on présente et ça en psycho on le montrait on présente à quelqu’un un problème a priori insoluble la préférence de dire ah ben tiens je vais aller faire autre chose et en fait le présenter le changement climatique comme un problème catastrophique sans solution ni alternative réalisable plus ou moins à laquelle je ne peux pas vraiment contribuer c’est le meilleur c’est le meilleur moyen pour créer de l’angoisse si vous créez de l’angoisse vous créez du déni et donc on joue à l’autruche ok donc ça c’est au niveau du cerveau je vais juste finir sur un truc et ensuite passer la parole je veux juste monter un peu de niveau je vous raconte un peu l’histoire du vélo tout à l’heure en fait je ne travaille pratiquement que ce changement climatique est dans ma signature mail j’ai une citation de Frank Herbert de dunes qui dit il faut apprendre à penser climat donc ça depuis 40 ans que je lis le bouquin six fois je pense pour moi c’est clair mais malgré le fait que je pense qu’il m’a je bouffe l’image je réfléchis j’écris climat je voilà vous savez pourquoi je fais du vélo parce que je vais me faire du vélo ça n’a rien à voir avec le climat et la raison pour laquelle j’ai arrêté de faire du crier du vélo mon dernier n’a rien à voir avec le climat non plus et donc quelle est la place du climat dans nos décisions quotidiennes en partie c’est non entre nos deux oreilles mais quand nos deux oreilles sortent dans la rue et se mettent sur un vélo et qu’on a peur de se faire frapper par une voiture le climat n’a plus d’important dernière anecdote je sais très bien qu’avoir un enfant c’est exploser mon bilan carbone j’ai fait ou peut-être l’autruche en partie et je suis devenue papa Yumi moi malgré tout ce que je sais sur la biodiversité le changement climatique les risques internationaux de conflits de machins il y a une seule chose je me suis imaginé avec un enfant dans les bras les émotions pris le dessus merde le climat je sais pas si c’était de l’autruche mais il y avait une forme de Digne en tout cas sur tout ce que je sais par ailleurs et pourtant les 5e et 6e rapport du GIEC je me suis payé donc je vais juste en terminer là c’est pour vraiment à compléter ce que vous disiez tout à l’heure justement avec ce peut-être un quatrième niveau ce qui se passe entre les deux oreilles et qu’est-ce qui se passe quand nous on rencontre la réalité extérieure les infrastructures les autres personnes etc oui ben je vais je vais enchaîner puis je vais enchaîner sur ce sur ce que vous venez de dire on pourrait passer au tutoiement ça me paraît alors il y a des points sur le café d’accord et pas d’accord mais ça me paraît que ce qu’on nous a mis tous dans la tête que la question climatique c’est la question d’un diagnostic scientifique d’autres il faut prendre conscience et ensuite on va prendre les mesures qu’il faut et la difficulté qu’il y a quand on en arrive au niveau individuel aux mesures qu’il faut prendre or effectivement bon il y a le la enfin il y a un livre qui s’appelle le syndrome de l’autruche d’un certain Georges Marchal et qui raconte exactement ça qu’est-ce qui montre il montre qu’il y a une distance énorme entre le tableau global qu’on nous fait du changement climatique je crois que bon on a en gros on a confiance dans les scientifiques et la réalité qu’on vit et pour moi le problème il est là c’est à dire qu’on tousse et dans cette salle on se sent comme comment on va faire pour appliquer ce qu’on nous dit alors que l’important c’est plus de voir là où il se passe des choses c’est pas des gens qui appliquent ce que je prends un exemple aussi c’est pas des gens qui appliquent ce qu’on leur a dit de faire d’en haut c’est des gens qui font ce qui ont envie de faire et je prends un exemple de de d’une enquête qui a été faite sur des sur l’agriculture biologique alors c’est une enquête qui a été faite sur la la la la la la France qui est limitrophes de la de la Belgique de Luxembourg et de la Suisse et on demandait donc il y a des agriculteurs qui sont lancés dans la dans l’agriculture biologique ce qui demande du courage de regarder les choses en face etc et quand on leur demande et pourquoi vous avez fait ça la première réponse c’est pas du tout pour diminuer les pesticides ou c’est pas pour sauver la planète ils disent on a fait ça parce que on voulait retrouver notre autonomie on voulait c’était l’agriculture dans la dans laquelle ils étaient pris auparavant étaient étaient une agriculture intégratrice industrialisée c’est à dire on leur donnait les semences il les plantait chercher les résultats et ils en avaient marre de ça et il voulait disait-il dans leurs enquêtes réapprendre à se tromper réapprendre à être responsable de quelque chose et alors c’était pas être indépendant parce qu’ils avaient des quantités de bien avec leur voisin que faire de l’agriculture biologique justement ça demande de d’avoir beaucoup plus de réseau de proximité mais il faisait ça parce qu’ils aimaient ça il faisait pas ça sur bon ce que nous savons nous aussi les uns les autres pesticides et autres phytosanitaires bah c’est à la fois mauvais pour le climat et mauvais pour la biodiversité il faisait quelque chose d’abord parce que c’était bon pour eux et je pense que c’est ça qui est important finalement et à ce moment-là c’est là que je serai peut-être pas tout à fait d’accord avec toi à ce moment-là ce qui se passe c’est pas uniquement un agrégat de décision individuelle il y a des actes collectifs on agit collectivement et à ce moment-là il y a pas besoin forcément de d’arriver à une grande masse pour qu’il y ait des choses qui changent je pense mais je pense que là dessus on est il y a l’idée il faut faire ce que disent les scientifiques mais ça marche pas je voudrais préciser que au fond l’impuissance dans laquelle se trouve se trouve pour changer les choses tiens en partie au fait que on réfléchit on continue nous-même nous sommes un peu prisonniers de ce qui s’est passé on continue de réfléchir au niveau global et alors effectivement le GIEC c’est très bien le GIEC c’est très bien il y a une robuste de vitesse scientifique suffisant de ces scénarios et ces modèles globaux ne discerne pas bon très bien discerner peuvent être des éléments de lancement d’alerte pour dire attention si ça continue la température moyenne va augmenter et si elle dépasse de 2 degrés il va y avoir une multiplication d’événements climatiques catastrophiques de d’incendie de sécheresse épouvantable ou d’inondation comme il y en a en ce moment en Italie donc voilà comme il y en avait comme il y a eu à la Roya avec la tempête Alex etc et donc à partir de là on sait ça mais à partir de là le GIEC est incapable de dire il ne peut pas le dire d’ailleurs d’une part qu’elle va être l’évolution précise de la météorologie pas possible que il y a eu une année particulièrement fraîche qui interviennent à un moment donné qu’on s’en rend pas de même que avait pas prévu qui ferait 38 degrés en Sibérie en 2020 alors ces scénarios il manque la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre mais ça permet pas d’indiquer la stratégie que les pays devraient ou pourraient adopter pour y contribuer parce que les situations de ces pays sont trop diverses ils n’ont ni le même niveau de consommation ni les mêmes structures économiques ni les mêmes capacités d’investissement donc le GIEC ne dit rien de ce qu’il faudrait faire alors c’est normal puisque penser globalement c’est oublier la diversité réelle du monde d’un monde qui est hétérogène nous sommes quand même par exemple nous dans des pays développés et nous bénéficions nous sommes des privilégiés par rapport à l’essentiel de l’Afrique dans la mission du GIEC comme de l’IPBES libpes c’est le GIEC de la biodiversité c’est pas de prescrit ce qu’il faut faire c’est de fournir aux décideurs politiques les éléments pour prendre une décision et comment prendre des décisions au niveau global au niveau global on peut pas prendre de décision alors il y a effectivement des cops on en a entendu plusieurs fois la Coop etc bon certaines ont plus ou moins bien réussi et l’épée les pays s’entendent à prendre des engagements ouais problème c’est que les engagements qu’ils ont accepté ils se gardent bien de les appliquer c’est quand même ennuyeux ça tient d’ailleurs à ce que aucune sanction n’est prévue si bien que toute nation concerne la liberté de persévérer dans le business Asus word de n’avancer que par petits pas ou de pratiquer le greenwashing pour faire croire qu’elle agit et sans rien faire sans agir vraiment donc s’il y a une efficacité par exemple des cops c’est que quand il y a un accord signé il y a des ONG des associations de protection de l’environnement qui dresse des procès à leur gouvernement respectifs qui les gagnent et qui peuvent glisser juridiquement les pouvoirs publics à songer même très bonnement dans le sens des engagements qui sont pris eux-mêmes alors il y a une impuissance en hiver internationale et certains mais je pense que Dominique Bourg des fois est pas loin de été pas loin de le penser pensait que un gouvernement mondial de l’environnement permettrait d’améliorer les choses mais à ce niveau global il serait tout aussi impossible de déterminer les objectifs précis des différentes régions du monde et en plus plus on monte en globalité plus on perd en démocratie un gouvernement mondial ne pourrait être que despotique donc moi je m’en tiendrai là pour l’instant pour échapper à la sidération que peut provoquer c’est un puissant il faut qu’on retrouve confiance dans notre capacité notre celle des citoyens d’agir et donc revenir au local en gardant en tête les enjeux globaux ce qui revient selon l’expression de Bruno Latour a localisé le global plus tard j’enchaîne ouais l’image si je peux me permettre d’intervenir bien sûr on a quand même eu le problème de la convention citoyenne en France qui était quand même alors c’était local relatif mais en tout cas au niveau du au niveau du pays cette convention citoyenne on a annoncé enfin très très curieusement alors que c’était des gens enfin choisi de façon relativement aléatoire ils sont tous arrivés à des conclusions qu’on aurait pu connaître avant mais au moins ils ont été construites par des gens issus de milieux différents avec des convictions différentes au départ en étant éduqués sur les questions climatiques et on a eu donc 150 ou 449 je ne sais plus préconisations et les préconisations je sais pas elles sont fournit un tiroir enfin il s’est pas passé grand chose derrière donc il y a quand même un problème d’inaction et sans qu’on attend d’un gouvernement mondial ou quoi que ce soit même au niveau local il y a ce problème d’indaction alors qu’ici on est quand même je pense qu’il y a pas mal de personnes qui sont pas loin de l’activisme ou qu’ils sont carrément et qu’ils ont conscience que d’après certaines études il semblerait qu’il y a trois et demi pour cent de la population qui est prête à essayer de changer les choses on peut arriver à basculement donc ils ont envie d’entendre aussi que on va pouvoir faire avancer le schmilblick vraiment très optimiste il faudrait un peu plus que ça quand même on vit dans un système Super intégré mondial qui nous amène à bouffer à consommer à acheter des portables à mettre des nouvelles applis à faire de la 5G etc etc etc et donc la confrontation on est censé rentrer dans une société de se briter là l’injonction contradictoire et les majeures quand même mais je vais quand même revenir c’est pas tout à fait vrai que le GIEC ne nous dit pas quoi faire le GIEC nous dit quoi faire c’est dit changer de mode de vie ça dit pas comment ça c’est la différence donc là il a ce que je voulais dire c’est que ça c’est l’accord entre les scientifiques et les politiques les scientifiques doivent pas prescrire donc ils disent on prescrit pas mais ils montrent quelque chose à faire parce que quand on dit changer de mode de vie ça veut dire changer de civilisation s’il y a pas quelque chose de performatif là-dedans je sais pas ce que c’est mais ça dit pas quoi faire et donc on a testé ça en fait avec des chefs de de stratégie d’adaptation partout en France et on leur a demandé de quoi vous avez besoin pour développer une stratégie d’adaptation et en fait ils nous ont dit des outils des bonnes pratiques des exemples des trucs en fonctionnaires et un retour sur expérience des échecs ils ont pas demandé beaucoup plus de Demi scientifiques sauf pour certaines régions où il y avait pas assez de données scientifiques mais une fois qu’on a la donnée scientifique minimale suffisante ça suffit et en fait je renvoie ça la plupart d’entre nous on utilise un ordinateur qui est capable de faire de la programmation aussi on conduit des voitures qui est capable de réparer le moteur donc voilà moi donc vous voyez ce que je veux dire c’est qu’on a pas besoin d’avoir toute la connaissance scientifique pour me donner agir et donc il faut avoir un minimum quand même parce que sinon on prend les mauvaises décisions et plutôt que de faire de la diversification énergétique et d’énergie renouvelables on se dit diversification énergétique on rajoute du charbon ben non on rajoute pas du charbon et ça c’est un effet positif des négociations il y en a eu des effets négatifs positifs des négociations quand même au niveau international elles vont passer loin moi j’ai même plutôt tendance à dire heureusement qu’on ne pas tendu les négociations internationales et accords de perron 2015 pour faire un truc au niveau territorial parce que les territoires ont commencé bien avant bien avant à expérimenter à tenter des choses donc autant dans les collectivités territoriales que des initiatives citoyennes mais n’empêche que ces acteurs pour n’importe qui que tendait quelque chose de niveau d’innovant je parle pas de technologiquement je parle socialement parlant qu’est-ce que ça veut dire socialement parlant de dire bon à partir de maintenant pour un producteur agricole allez hop je me mets production bio ouh là c’est un peu plus compliqué qu’on le pensait il y avait beaucoup qui rentre en dépression parce qu’il est passé de pognon qui rentre parce qu’ils sont pas capables de faire vivre leur famille donc il lâche le taux de suicide hyper élevé il y a quand même des aspects psychologiques et sociologiques qui sont importants prendre en compte qu’on parle de changement et des difficultés à changer et c’est là pour moi ou peut-être plus qu’ailleurs l’État et les collectivités territoriales les pouvoirs publics n’appuie pas assez les innovations au niveau territorial c’est pas que les collectivités territoriales ne font pas d’innovations moi je travaille depuis 2003 là dessus je peux vous dire que j’ai vu beaucoup de changements passer pas assez vite mais pas mal de changements mais il y a pas suffisamment d’appui sur ce initiatives là qui une fois diffusé et mais à grande échelle pourra avoir un vrai effet mais là où je te rejoins complètement c’est que ces initiatives-là sont porteuses d’espoir psychologique parce que face parce que face à la catastrophisme j’adore Dominique mais face au catastrophisme de Dominique Bourg on a envie de suicider quand on sort de la salle on est encore là il y a pas que ça il y a aussi des bonnes initiatives il y a des choses qui se passent qui sont positives d’ailleurs depuis 2015 je refuse de donner une image catastrophique des situations même si je la connais en conférence publique je donne que les trucs qui fonctionnent plus ou moins correctement le pire n’est pas certain pour pour disque mettre en cause cette idée que si on en reste à une certaine vision on se dit que c’est foutu qui a plus rien à faire et que donc si vous voulez quand même gênant de prendre comme image d’une conduite quelque chose qui est faux les autruches se mettent pas la tête dans le sol donc laissons les autruches à leur rationalité ce que ce que ce que je veux dire c’est que la la l’image qu’on nous impose je vais revenir sur la convention citoyenne c’est y aller scientifiques il y a les politiques ça c’est des experts les politiques c’est ceux qui savent ils ont le savoir de la situation à partir de là ils développent des politiques qui aurait pu à partir de là il développe des politiques qui d’autre qu’ils appliquent il y a tout un tas de d’échelle et puis en bas les gens n’ont plus rien non plus qu’à faire ce qu’on leur dit de faire et qu’ils ne font pas parce qu’ils sont avec un citron c’est ça l’image qu’on nous met dans la tête on veut pas etc qu’est-ce qui qu’est-ce qui se passe il se passe exactement le contraire qui est-ce qui se mobilise en disant aux politiques appliquer vos vos engagements donc ceux qui résistent à appliquer les engagements c’est les gouvernements et ceux qui oblige à essaie d’obliger à appliquer les les engagements pris par les gouvernements c’est les manifestations de jeunes sur le climat c’est l’ensemble des procédures judiciaires qui ont été menées pour obliger les gouvernements à appliquer leur à appliquer leurs engagements et ça a été en France la faire du siècle le gouvernement a été condamné ça a été le le la commune de Grande-Synthe qui a attaqué le gouvernement et le gouvernement a été condamné donc s’il y a des gens qui veulent agir et qui trouve que le gouvernement va trop lentement c’est l’ensemble des citoyens c’est-à-dire c’est exactement le contraire de la présentation qu’on nous donne et si vous voulez la conférence des citoyens sur le climat bon ça montre que si on réunit des gens au hasard on n’a pas choisi des écolos convaincus sur donc sur un échantillon représentatif s’ils ont les moyens de s’informer finalement ils prennent de bonnes décisions alors bon tout est pas excellent on peut discuter bon qu’est-ce qu’on constate il y avait récemment à un article qui reprenait toutes les 152 142 je sais plus bon et que quand le gouvernement dit ben en fait on en a appliqué 80% oui bah c’est du genre on en a pris une et puis on l’a on l’a on l’a réalisé à 100% ou bien bon la la l’idée de baisser la vitesse sur autoroute bon ça pas été repris si bien que la conférence sur le climat ça apparaît comme un moyen un peu de légitimer une action gouvernementale qui est complètement technocratique et qui en fait ne fait rien donc je crois qu’on est tous les trois d’accord là-dessus s’il y a de l’espoir c’est du côté des mobilisations citoyennes sous des formes extrêmement différentes et c’est ça effectivement qu’il faut soutenir mais il faut pas attendre que l’État se soutienne il faut forcer l’État à soutenir je reviens sur le sur la je m’arrête et si je reviens sur l’agriculture biologique normalement ils sont soutenus Phénix financièrement mais c’est pas payé il y a des engagements ils sont soutenus mais ils sont beaucoup moins soutenus que l’agriculture productiviste nous savons tous que on n’a pas de ministre de l’Agriculture on a la FNSEA à la place mais on nous disait ce que je voulais dire petite parenthèse sur le le débat citoyen sur le climat alors il y a un premier une première chose qui est le côté très démagogique de Macron qui a dit en transfère à ça sans filtre c’est impossible c’était anticonstitutionnel même puisqu’il devait y avoir nécessairement le filtre du Parlement enfin bon il le savait très bien donc démagogie et de ceci dit le discours enfin moi je me souviens que je discutais avec des gens qui ont été très proches de l’organisation de ce de ce truc est-ce qu’il disait il était convenu dès le départ qu’on ne parlerait du nuclé on parlerait pas du nucléaire et que deuxièmement c’est une affaire d’état et on ne parlerait pas non plus de des impôts et de la fiscalité c’est bizarre quoi parce que quand même la fiscalité est un moyen éventuellement de modifier l’attitude des des entreprises enfin voilà donc juste une parenthèse pour ceux qui n’étaient pas là ce matin sur la conférence sur l’eau Julie trétier nous disait par exemple que sur le plan o dans le Gers ou quelque part dans le Sud-Ouest quelque chose comme ça paragraphe douce de la page 13 comme elle disait il y avait quelque chose qui concernait donc toutes les restrictions toutes les restrictions possibles sauf pour l’agriculture sous contrat donc les gros trucs etc et par contre les petits agriculteurs les agriculteurs passaient en bio etc ils avaient droit aux restrictions mais pas les gros pas ceux qui étaient le plus responsable du manque d’eau oui alors oui je voulais préciser quand même un peu sur les initiatives citoyennes alors certains bons tu as parlé de l’agriculture biologique s’inscrivent dans des projets réformés par l’État mais il y a plein d’autres qui se déploient dans les marges de liberté que laisse encore les pouvoirs publics je dis encore mais voir bien d’autres résulte de lutte sociale et politique pour défendre des activités un mode de vie qui est menacé par l’extension d’activités économiques tout particulièrement ça se remarque dans les incursions extractivistes sur des terres qui étaient laissés avant à leurs habits habituels traditionnel les affrontements d’ailleurs peuvent devenir très violents et c’est par exemple le cas en Amérique latine ou en Afrique où les grandes entreprises minières et pétrolières empiète de plus en plus sur les territoires indigènes multiples dans leur forme et dans leur objectif alors on peut songer par exemple il y a des mouvements paysans sur tous les continents qui se développent pour promouvoir des formes d’agroécologie de penser aussi à l’extension de la permaculture qui se présente tout en étant tout en se disant apolitique comme un art de réhabiter la nature en prenant soin de la terre des autres humains des autres cumin on peut voir le mouvement des villes de voilà des Villes en Transition et se référer comme tu l’as fait tout à l’heure à tous les mouvements que que Johann martylaz allié a mis dans son Atlas non c’est des actions qui redessine les humains les rapports des humains entre eux et leur rapport avec leur milieu de vie et qui esquisse une véritable altérité sociale qui fait que on peut le retrouver alors en France il y a eu le nasale et c’est pas pour c’est pas un hasard si notre ministre de l’Intérieur dit il faut plus de ZAD puisque ça a marché la transition écologique est mal engagée dans les politiques nationales et internationales mais elle s’effectue dans un foisonnement d’expérience collective ils sont à la fois des façons de vivre autrement et des expériences autonomes et démocratiques c’est donc dans cette diversité de situations que se développe les revendications et les expériences autonomes qui sont des formes de lutte contre le changement climatique la question est alors la suivante est-ce qu’on parviendra à mettre en réseau la multitude de mouvements d’expérience citoyenne de lutte qui localise le global alors on pourrait globaliser local en pensant et en agissant localement on agirait aussi globalement mais pour ça il faut mettre en réseau tous ces mouvements et c’est peut-être parce que c’est un des c’était un des espoirs de soulèvement de la terre que l’on a pensé le abandonné enfin tout du moins le rendre dissoudre le soulèvement de la terre enfin que le gouvernement a pensé et pense toujours dissoudre le second de la terre si je pense que la pluie qui a apporté Valérie Malson Delmotte au soulèvement de la terre et quelque chose d’extrêmement important dans la la façon dont les les différents activismes se mettent en rapport les uns avec les autres si je peux me permettre de mouiller la chemise et de dire quelque chose qui sort peut-être pas populaire dans une assemblée comme celle-ci je suis parfaitement d’accord avec la mise en réseau et des initiatives citoyennes il y en a c’est très bien mais il faut pas penser que c’est la tendance majeure de la dynamique de cette société pas parce que les gens sont contre le changement mais parce qu’ils ont autre chose à faire des fois c’est vraiment anecdotique mais on est tenté les couches lavables et quand on a vu que dans la boîte il y avait trois couleurs de couches puis qui fait la commencer à organiser les couleurs de gauche selon je sais pas trop quoi avec la charge mentale qu’on avait on est abandonné et là on nous demande de changer de mode de vie ok ce que je veux dire par là c’est qu’il ne faut pas penser surtout dans une audience comme celle-ci que les restants de la planète nous ressemblent dans le sens que le restant de la planète a peut-être d’autres préoccupations ou de l’indifférence ou de la résistance ou autre chose à faire ou peut-être si juste la difficulté à faire à arriver à ses fins de mois il y a tout ça donc il y a une grande diversité en face il faut être quand même compétition et empathique face à des gens qui peut-être peur de perdre le niveau de vie qu’ils ont en ce moment qu’ils ont peur que dans 10 ans ils pourront plus le prendre d’avion donc on a une partie des jeunes qui prennent encore plus l’avion maintenant parce qu’ils se disent que dans des Alpes on peut voyager donc ils augmentent leur bilan effet de serre c’est pas parce qu’il croit pas il croit au changement climatique mais quoi surtout qu’il y aura des politiques publiques hyper coercitives qui vont arriver et que le prix va augmenter et qui pourront plus le faire et donc je veux bien il faut célébrer c’est mobilisations citoyennes et ses initiatives il faut les diffuser il faut en parler il faut aussi en tant que les analyser je suis dans un projet de recherche en ce moment sur ces petites initiatives qui émergent c’est-à-dire ok pourquoi ça fonctionnait avec vous quel facteur quel obstacle vous avez rencontré comment vous les avez résolus parce que seule fois qu’on va avoir identifier les obstacles tout ce que peuvent fonctionner comment les ils ont résolu mais pour la prochaine vague ça va être deux fois plus facile donc il faut quand même avoir cette démarche mais ne pas penser que le restant de la planète allait même préoccupations que nous parce que ça veut dire en fait qu’on envoie un message d’injonction qui va être super mal reçu et qui ne peut en fait qu’engendrer des résistances donc moi j’ai eu pas mal d’étudiants qui sont devenus végétariens pendant leur parcours à Sciences Po Grenoble et je peux vous dire que quand il me parle de leur dynamique pour devenir végétarien juste face à leur famille et des explications des justifications qui doivent donner c’est hyper saoulant ils veulent juste manger des carottes et des patates on n’est pas obligé de leur donner de la viande ils sont obligés de se justifier et ils sont accusés de procéditisme simplement parce qu’ils disent ah ben non pas de viande et donc ça c’est ça c’est des interactions quotidiennes qui rentrent de changement ou peuvent rendre le changement difficile au-delà de l’argent qui n’existe pas ou qui peut exister bon c’est pas qu’ils existent ou qu’on sait pas comment elle est l’atteindre etc etc il y a tous ces éléments là qu’il faut prendre en compte donc pour moi c’est important de bien comprendre il y a une grande diversité il faut être capable de parler à cette diversité et avoir un seul message unique souvent la planète ne peut pas fonctionner avec tout le monde il faut sortir de cette logique ça ne peut pas fonctionner il y a d’autres manières d’arriver toute façon la planète on la sauvera pas on n’a pas besoin très bien merci mais ce que je voulais dire ce que je voulais dire c’est que tu as parfaitement raison de dire il y a une très grande diversité donc il y a pas un modèle unique et c’est pas une solution pour tout le monde d’être végétariens alors on peut on peut montrer que diminuer sa consommation de viande ça des effets très importants sur les émissions de gaz à effet de serre bon c’est une des choses importantes mais ça veut pas dire à partir de là qu’il y a un modèle unique et alors où je dirais peut-être un peu différemment de toi c’est que ailleurs dans le monde il y a des gens qui souffrent beaucoup plus durement du changement climatique que nous parce qu’ils sont dans dans des régions tropicales par exemple ou là ou la mer a monté plus parce qu’ils ont moins de moyens de s’y adapter et et et et donc moins de résilience et cela lutte encore plus et s’engage dans des changements bon c’est pour ça que je parlais de Johan Martinez cette économiste qui ça fait ça fait un moment qui travaille sur ces questions et il a écrit un livre qui s’appelle l’écologie des pauvres et où il a montré que bon il a écrit ça à l’époque on disait l’écologie c’est un lustre de riche il a dit non mais il y a une écologie des pauvres c’est à dire quand quand les dérèglement environnemental dérèglement climatique rend la vie impossible mais on lutte et donc il y a aussi toutes ces luttes là et qui sont plus radicales et plus importantes que les nôtres et quand bon quand j’évoquais l’idée de mettre en réseau ce que l’on pouvait mettre en réseau l’ensemble de ces initiatives citoyennes de ces luttes etc bien évidemment ça voulait pas dire que c’était des luttes qui avaient pour objectif de sauver le climat certaines de ces luttes et la plupart d’entre elles même en particulier de on a parlé de la lutte contre l’extractivité c’est de défendre son milieu de vie et en fait considère que on a parfaitement le droit de défendre son milieu de vie et se défendre ce milieu de vie c’est modifier ses relations à la nature ces relations aux autres hommes et ses relations au nom humain voilà et tout ça ça participe d’un grand mouvement et c’est un grand mouvement qui n’est effectivement pas qui n’a pas pour objectif de sauver la planète mais qui a pour objectif de rendre la Terre habitable j’ai cru comprendre que vous avez des solutions si je peux commencer par quelques unes mais je me situe vraiment dans une sociologie hyper pratique au pratique et périphérique quotidienne et pour moi parce que c’est le pour trouver des solutions qui vont être utilisées il faut comprendre le problème réel qui est derrière donc vous avez difficulté à utiliser le vélo en ville parce que vous avez peur de vous prendre une voiture dans la gueule mais vous faites des pièces sécurisées il faut commencer vraiment par là pour moi les grandes solutions génériques ne peuvent pas marcher sur plus du territoire encore plus sur les questions d’adaptation d’impact changement climatique qui varie d’un territoire à un autre ou même sur un même territoire un algoritivo d’un peu plus bas qui se retrouve avec Belledonne d’un côté Chartreuse de l’autre une vallée dans le milieu 3 impacts du changement climatique différents et en fait ils sont en voie d’oiseaux où ils sont à quoi 400 km à peine et donc il faut vraiment être territorialisé là-dessus ça je et c’est pour ça que pour moi c’est important d’y aller non seulement au niveau d’un territoire médiali aussi par secteur d’activité le meilleur moyen pour convaincre quelqu’un de manger moins de viande c’est de lui faire une bonne bouffe végétarienne et ensuite on lui donne la recette c’est pas de faire grand discours ça sert à rien ensuite un univers un échelle un peu plus grand qu’on regarde des nouveaux objectifs de la neutralité carbone en France on est censé arriver donc à une neutralité carbone je vous expliquerai rapidement on y mettant on va dire une bêtise allez 100 millions de tonnes par année il faut pas émettre plus de 100 millions de tonnes donc on n’arrive pas à zéro émission on arrive à un bilan 0 neutre il y a deux deux gros enjeux qu’il va falloir aborder là maintenant et on est en retard c’est la question bien entendu des modes de production agricole et de la consommation qui va avec de bouffe et l’autre c’est la rénovation énergétique des bâtiments et sur la question des rénovation énergétiques des bâtiments j’ai assisté à des négociations de copropriété là-dessus avec une agence locale de l’énergie là l’agence locale d’énergie sont un argument unique pratiquement c’est bon pour le climat et ensuite c’est bon pour votre portefeuille et en face on avait des gens qui disent oui mais combien ça va me coûter je vous jure on avait il y avait cinq personnes autour de la table sur les cinq il y avait trois qui avaient des doctorats il y en a pas un des trois qui étaient capable de dire à combien d’aide financière ils avaient droit c’était tellement complexe comme information à aller chercher et analyser que ils étaient pas capable d’avoir même cette idée là donc autrement dit incapable de savoir combien d’années ça va prendre avant d’avoir un retour sur investissement correct et alors si déjà avec des doctorats sont pas capables d’aller chercher une information qui devrait être simple à aller chercher vous pouvez imaginer quand on a peur d’aller chercher de l’information qu’on sait pas comment l’analyser comment c’est angoissant et donc déjà simplification d’un mode d’aller pour aller chercher guichet unique des choses comme ça il faut que ça existe c’est toujours pas là et oui et ben voilà c’est ça et donc en fait il y a des il y a des solutions comme ça qui existent mais il faut qu’elle soit sectorielles et il faut qu’elle soit opérationnelle beaucoup d’entreprises le demandent aussi il faut leur donner un peu de temps pour changer certes elle les demande toujours au moins 5 ans surtout pour les grandes entreprises mais les petites ont besoin elles ont pas les ressources humaines le temps de de faire leur boulot de payer les 10 employés à la fin du mois et ensuite de rentrer dans une processus de transition énergétique dans leur process c’est juste trop compliqué le dossier est trop compliqué à monter les enjeux sont trop compliqués à comprendre il faut une aide là-dessus j’ai rencontré pas mal d’entreprises qui veulent faire des choses et puis j’aborde ils abandonnent par par des pieds en fait c’est décourage en fait ça c’est du courage en général Dominique quand même on peut passer aux questions si vous on peut passer aux questions si vous le souhaitez je vous remercie parce que j’ai essayé d’intervenir ce matin j’ai essayé d’intervenir ce matin à la conférence sur l’eau et puis bon j’ai pas pu alors moi je suis là depuis ce matin j’entendais conférence dans ces très intéressant parfois porteur d’espoir parfois un peu plus plombant il y a un mot qui n’est pas là c’est le mot politique le gros mot je vais parler à l’échelon locale je fais aussi partie de collectif d’associations qui s’épuise littéralement qui s’épuise à lutter contre des projets qui ont été décidés je vais citer des noms parce que maintenant il faut citer des noms un conseil départemental dirigé par Monsieur Sadier et son copain coquin monsieur Wauquiez à la région et je et on s’épuise à lutter alors plateau de Sonic Beauregard l’autoroute Chablais enfin bon je vais pas tous les citer il y en a trop et du coup je me dis mais mince pourquoi est-ce que constamment ce sont je précise je me suis présenté à des élections une liste où il y avait plein de mouvements différents et nous avons fait 20% en ayant tous les comment dire tous les soutiens qu’on pouvait imaginer politique etc sauf évidemment ce productiviste de droite bon et bien voilà et je souhaiterais que que cette question soit posée parce que personnellement c’est ces personnel je pense que maintenant face à la gravité de la situation même si on peut se réjouir il y a des initiatives ça fait du bien ça fait plaisir mais mettre en réseau toutes ces initiatives tant que ça ne fait pas système on continue d’aller dans le mur quoi et on y va de plus en plus vite donc je me dis il faut sortir le gros mot et dire maintenant politiquement parce que qu’on le veuille ou non et bien c’est pas les gens dans les associations et c’est pas les citoyens qui votent les lois ou qui décident de de ces fameux alinéa 12 machins de l’article c’est bien les les décideurs et les élus donc est-ce que ma question c’est ça est-ce qu’à un moment donné dans des assemblées comme ici il faudrait pas sortir le gros mot qui est politiquement qu’est-ce qu’on fait [Applaudissements] bon je sais pas il y a deux réponses à vous faire la réponse on a parlé que de ça c’est-à-dire d’un bout à l’autre on vous a jamais dit que c’était une question de technique on vous a jamais dit que c’était une affaire de nature bon donc d’un bout à l’autre c’est une question politique c’est une question politique dès le départ parce que ce qui nous a la question qu’on propose toujours pourquoi on en est là c’est une série de décisions politiques c’est pas le le développement naturel de je sais pas quoi c’est une série de décisions politiques et ce qui peut nous en sortir c’est une série d’actions politiques et ce que vous citez c’est des actions politiques alors à différents niveaux bon alors ça c’est dit c’est pas un gros mot je pense que d’entrée de jeu on a abordé la question comme une question politique à partir de là qu’est-ce qu’il faut faire je vous dirai c’est pas à moi de vous le dire je crois que vous vous avez montré votre engagement on a envie de vous dire mais continue parce que je vais pas vous dire il y a des minorités qui pardon il y a des minorités qui gagnent parce que par exemple les luthraciales aux États-Unis ça a pas été embarqué par une majorité c’est une minorité qui a réussi à changer les lois alors on voit bien que la majorité des appâts franchement intégrés mais en tout cas une minorité a réussi à faire bouger des lois donc parfois des minorités agissantes arrivent à faire plus qu’une majorité qu’on essaie désespérément d’éduquer et de convaincre juste apporter deux éléments il y a quand même une lueur d’espoir la politique mange par de la politique et non pas du politique sur la politique regardez ce qui s’est passé au dernier élections municipales avec des écolos qui même dans des villes on y pensait jamais sont devenus majoritaires et certaines de ces nouvelles équipes qui n’étaient pas habituées au pouvoir politique ni à la décision locale ont certainement fait des erreurs parfois en allant trouver sur certains trucs en se disant allez on y va on nous a élu puis là on était peut-être pas les lumières de Noël après tout c’est peut-être pas une bonne idée mais là je vais vous proposer moi je vais vous proposer un geste hyper évolutionnaire surtout pour vous excusez-moi vous avez entendu l’accent surtout pour les Français à chaque fois qu’une politique qui est menée et pour laquelle vous n’êtes pas content vous prenez la rue pas de problème pourquoi quand il y a une politique pour laquelle vous avez une approbation pourquoi vous écrivez pas une lettre pour dire bravo pourquoi ne pas montrer publiquement un support votre soutien pour des politiques qui vont dans le bon sens pour montrer au restant de population que en fait il y a des gens contents avec ce qui se passe et que vous n’êtes pas une petite minorité de rien du tout qui est jamais content parce qu’en fait vous êtes trop écolo non il y a quand même c’est peut-être la communication non violente à la Canadienne aussi puis notre message positif machin mais il y a quand même à la québécoise encore plus je dirais il y a quand même un truc à jouer là pour moi c’est moi ça fait 23 ans que je suis ici et je suis encore fasciné par le fait qu’on entend que râler et jamais quand ça se passe bien quand il y a quelqu’un qui fait une bonne action quand il y a un bon plan de végétalisation en ville quand les courbes de récré sont en train d’être végétalisés féliciter vos élus il en falloir convaincu voilà en Haute-Savoie c’est pas franchement [Applaudissements] on n’est pas un truc de temps en temps qui sort quoi j’ai envisagé deux solutions pour essayer de réduire mon impact sur le changement climatique enfin un autre impact c’était devenir végétarien et manger un riche à votre [Musique] comme c’est pas trop compatible à votre avis laquelle des deux méthodes serait la plus efficace ça dépend comment vous cuisiner je pense qu’Air Beckham vous répondrez manger un riche mais juste un on est vite quand même rassasié c’est un peu le problème non et même non mais le je dirais moi le problème c’est de d’enfermer ça alors j’ai dit c’est politique c’est politique d’un bout à l’autre et et le la mobilisation climatique ne met pas fin au conflit de classe et aux inégalités sociales je dis à quel point là là bien au contraire la question des inégalités sociales étaient déterminante dans la dans la dans l’avancée de d’une action climatique à quel point bon si on revient sur les sur les gilets jaunes fin du mois fin du monde mais je pense Bruno Latour avait dit on n’a jamais vu à quel point la question la question climatique la question écologique est une question sociale c’est-à-dire que c’est ce que je disais il y a une écologie des pauvres il y a des gens qui bon on ne peuvent pas avoir peur de la fin du monde parce que le problème immédiat c’est la fin du mois mais que la fin du mois un rapport avec la fin du monde et donc en particulier les les gilets jaunes c’est ressorti après c’est pas à la taxe carbone qu’ils en avaient c’est le fait que la taxe carbone pesait sur les plus pauvres et que les plus riches continuent à prendre l’avion etc donc le on peut pas y avoir de politique écologiques efficace s’il n’y a pas une politique sociale ça c’est certain alors d’autre part et vice et Versailles on luttera pas contre les problèmes d’emploi si on prend pas en compte les climatique environnemental et puis bon je crois que sur les riches et les pauvres c’est à la fois très très symbolique on l’a vu avec les histoires des des avions et il y a des il y a des riches qui font comme s’il y avait pas de changement climatique et ça c’est proprement scandaleux alors que d’autres en souffrent énormément mais on peut pas en rester à l’opposition simple des des riches et des peaux d’abord parce que les riches c’est pas uniquement leur consommation c’est essentiellement leur patrimoine qui posent problème et à ce moment-là c’est pas simplement leur dire bon ben prenez plus l’avion vous avez plus le droit d’avoir d’avion personnel c’est vraiment agir sur des structures et et et et puis aussi et sur leurs investissements le patrimoine c’est la question des investissements et puis aussi parce que accuser les riches on a raison mais c’est oublier que nous aussi on est on est un petit peu profiteur de de la situation que [Musique] on va pas faire passer tout le monde à aux confessionnal mais on fait pas tous qu’on pourrait faire et donc il y a aussi cette capacité à prendre ne pas dire bon c’est la faute des riches et apprendre en charge aussi ce qu’on fait nous-mêmes si je peux me permettre de revenir sur ce point de la présence de l’État et de la politique si je fais des choses personnelles je peux vraiment parler à mon nom personnel si je fais attention à ce que je plante dans mon jardin en faisant attention au changement climatique qui va venir en faisant attention au fait que je vais avoir des fleurs sur la plus longue période possible pour les abeilles toutes ces choses là je les fais parce que je considère que c’est ma marge de liberté individuelle et que c’est ma manière de contribuer à une solution et pas aux problèmes sans qu’on me dise quoi faire par un État ou une politique publique quelconque et pour moi c’est une marge de plaisir aussi mais une marge de manœuvre de liberté c’est une manière de pratiquer ma liberté donc c’est comme ça je le vois donc ça c’est juste pour revenir à ce point deuxième point sur les gilets jaunes bon ça a été une sacrée claque à l’état ça nous a donné une claque à nous aussi chercheur on avait tendance jusqu’où gilets jaunes à un peu éclipsé cette question qu’on était sur les questions environnementales et les gens qui bossaient sur les questions des inégalités n’allez pas sur la question environnementale on se parle pas en fait ou très très peu et là merde un peu plus faire autrement ce qui veut dire que nous on est obligé de changer des protocoles de recherche on est obligé de poser les questions différentes dans nos enquêtes mais ça pose problème parce que qui répond aux enquête c’est pas les classes les plus précaires qui se méfient des questionnaires et des sociologues qui vont les voir chez eux et donc nous on a de la difficulté en fait à aller chercher ces informations dont on a besoin pour éventuellement faire une préconisation de politique publique qui va prendre en compte les inégalités compensées accompagner machin et truc mais on a de la difficulté ce qui veut dire que nous on a besoin de sortir de notre carcan de je sais comment faire ma méthode de socio habituelle ça a toujours marché oui mais on passe à côté de quelque chose ce qui veut dire qu’il faut imaginer des nouvelles méthodes donc là aussi bah certaines d’entre nous on aime ça et certains d’entre nous on aime moins et ça veut dire aussi toujours avoir ça en tête à chaque fois qu’on fait une enquête composé question qu’on parle à des gens c’est super important et ça veut dire avoir des réseaux différents on peut pas simplement envoyer faire une enquête à grande échelle par téléphone sur une ville et espérer avoir suffisamment de réponses de la part des classes précaires il faut aller voir un CCAS aller voir un bailleur social et le faire en direct bon ben il faut le faire sauf que ça ça a plus de pognon ça coûte plus de financement donc est-ce que la ville qui veulent faire ou le bailleur social ou la dame en le pognant pour le faire non vous voyez en termes de chair mais ça franchement depuis les gilets jaunes c’est une petite leçon d’humilité et en tout cas moi c’est clair que je fais maintenant c’est ça fait partie intégrante des questions autant que je le peux que je pose pour essayer de comprendre les situations et les contextes différents et les capacités d’action quand les gens mais aussi leur perception de leur capacités d’action j’ai rencontré un groupe qui d’ailleurs c’était Annecy qui avait fait depuis mes trois ans un travail monumental et me racontait tout ce qu’ils avaient fait et puis moi j’étais je sais pas ce que vous voulez que je vous dise en fait je vois pas ce que vous pourriez faire plus oui mais on change rien vous réalisez qu’il y a des équipes qui voudraient faire un dixième de ce que vous avez fait appel RSA une victoire et donc des fois faut aussi remettre les choses dans le contexte et cette question justement de la fatigue des associations elle existe aussi dans certains services de collectivité territoriales j’ai parlé à des gens qui étaient en burn out vous avez beaucoup quand même parlé de solutions individuelle et moi je vais sortir un autre gros mot parce que pardon donc un autre gros mot politique mais politique aussi nationale et internationale parce que moi je suis un peu étonné quand même c’est bien de nommer l’ennemi et qu’à mon avis on est quand même dans un système économique de prédation qui s’appelle le capitalisme donc je sais pas c’est un mot quand même qui serait bien à dire quoi et donc je suis effectivement je trouve que c’est intéressant les solutions individuelles de mettre tout ça en réseau etc c’est très bien mais c’est évident que ça suffira pas je veux dire la politique de Total elle restera celle qu’elle est la politique des bassines resterait qu’elle est la case par exemple pour revenir à quelque chose de très concret de des lignes de SNCF ça va continuer à être ce que c’est et du coup la parce qu’il y a un peu de la visualisation individuelle du coup c’est un peu allez il faut qu’on fasse des efforts alors je dis pas que c’est pas utile mais bon s’il y a plus de lignes SNCF entre deux lieux le lieu d’habitation et le lieu de travail les gens veulent être obligé de prendre leur voiture et on n’a pas à les condamner quoi donc moi c’est non seulement la politique locale mais c’est aussi la politique nationale je crois que cette bataille moi je trouve que la situation est grave alors moi je veux bien qu’il faut pas être trop déprimé mais je trouve qu’on est dans un quand même quand on lit quand on lit les les les dernières décisions du Jack et je suis d’accord avec le monsieur parce que justement cette année enfin il me semble que la première année où ils étaient il faut changer en gros de de système de enfin c’était pas dit comme ça mais c’est ce qu’elle voulait dire quoi de façon de vivre ils ont été du coup cassé par les politiques là-dessus donc moi je trouve qu’on a la situation est hyper grave et qu’effectivement il faut d’autant plus faire des luttes effectivement sociale écologique au niveau politique et il est très décevant qu’aux dernières élections ça a été très peu développé [Applaudissements] alors je crois qu’on vous a pas simplement répondu au niveau individuel quand on quand on parle bon Notre-Dame-des-Landes c’était un mouvement collectif avec avec qui a eu des effets politiques bon le quand vous et avec des résonances internationales quand on parle de de permaculture bon on n’a pas parlé de bure et de des mouvements contre le projet CGO c’est pas uniquement individuel on n’est pas en train de vous dire les petits gestes on est en train de vous dire l’importance des initiatives citoyennes qui sont pas des initiatives individuelles alors effectivement la consommation végétarienne ça c’est individuel et encore bon il y a des représentations sociales et collectives on n’est pas des des individus à côté les uns des autres capitalisme moi personnellement ça me gêne absolument pas d’en parler parce que c’est effectivement quand je dis c’est une série de décisions c’est cet ensemble qu’on appelle le capitalisme de rapport de production d’exploitation etc bien évidemment une fois ceci dit une fois qu’on a dit capitalisme on n’a pas dit grand chose parce que pendant tout le 19e la fin du 19e et le 20e siècle la réponse du Québec au capitalisme des socialisme bon en matière de productivisme c’est pas vraiment une réponse donc il y a vraiment à inventer d’autres choses et donc c’est pas en ce bon on peut donner les mots et mais c’est simplement ce qu’on est je crois tous tous les trois en train de vous dire c’est on a beaucoup à apprendre de ce qui est en train de se faire et on a un peu trop tendance de façon générale à penser que le savoir il est en haut et que on est là pour apprendre aux gens quoi faire or les gens ils bougent ils se passent des choses c’est pour ça que je vous parlais de Johan Martinez allier et qui fait un atlas bon ce qui n’a pas la justice environnementale c’est conflit environnementaux vous pouvez aller voir sur internet vous avez il y en a partout dans le monde donc il se passe des choses est-ce que alors si la question c’est la question de la du rôle des parties dans un pays comme la France là aussi on peut en discuter je suis pas sûr que ça soit la solution la plus importante vous pensez que des minorités une coalition de minorité pourrait finir par renverser la table le problème vu que nos politiques on voit bien que l’écologie on va se contenter à l’écologie elle a une elle a gagné le combat culturel puisque maintenant tout le monde est plus écolo que le voisin ça c’est sûr par contre dans les urnes franchement c’est pas une évidence et donc c’est peut-être un problème que si vous voulez les les résultats de de d’Europe Écologie Les Verts soit pris comme un indice de la conscience écologique du pays parce que c’est pas vrai un changement vous pensez que les minorités agissantes je pense alors comme toujours en écologie ou en environnement il n’y a pas une solution unique il y a on a besoin de tout on a besoin de l’État sans état on sentir pas on a besoin de pito mais on a besoin de forcer l’État c’est pour ça que je parlais du du contentieux juridique de Grande-Synthe ou de la faire du siècle donc on a besoin de faire pression donc on va pas dire ah bah on a plus besoin de l’État on en a besoin on a mais effectivement moi je pense que des des minorités peuvent entraîner un changement de comportement parce que je crois si tu veux si tu avais fait tes enquêtes je sais pas moi la veille du 14 juillet 89 les gens t’auraient dit bah non moi je bouge pas et puis le lendemain ça bouge donc il y a il y a une capacité oui d’exemples et de contagion si je peux me permettre là dessus sur les niveaux collectifs en une minute vous oubliez peut-être que au niveau européen aux États-Unis au Canada au Japon en Chine il y a une objectif de neutralité carbone en 2050 et quand on regarde ce que ça veut dire ça veut dire qu’en France nous aurons si ça marche et cela c’est collectif nous aurons 10 minutes de 50% notre consommation viande en 2050 que nous avons transformé le système thermique mobile notre voiture un système non thermique non émetteur de gaz effet de serre et ça veut dire aussi que la rénovation énergétique des bâtiments ont avancé de environ les on espère 80% en 2050 ça veut dire aussi que on aura des réseaux d’entraide de réparation de tous les systèmes de consommation mon truc qui marche plus je m’en achète un autre c’est terminé en 2050 avec la nutrialité carbone et donc en fait ces initiatives là maintenant ils sont plus contre tout le système au complet il y a une nouvelle neutralité carbone cette stratégie qui va plutôt dans leur sens et qui va peut-être éventuellement leur facilité la tâche peut-être j’espère de deux petits points le premier point c’est très simple on parle d’environnement je pense que ici on est tous convaincu savoir ce que ça veut dire mais quand on parle autour de nous d’environnement je pense qu’une erreur on ne devrait pas il faut qu’on trouve un autre mot l’environnement c’est je suis quelque peu au centre et autour de moi il faut que ce soit joli entre guillemets il faut parler de la vie sur Terre ce matin on parlait des vers de terre voilà c’est ils sont aussi importants que les humains on est un une espèce vivante parmi des milliards d’espèces vivantes donc il faut qu’on trouve un vocabulaire qui fasse consensus mais pas l’environnement parce que ça rejette la nature tous les problèmes à l’extérieur l’autre point que je voulais soulever c’est un point positif il y a un procès à Perpignan ou enfin il a été obtenu gain cause sur le principe de nécessité le principe de nécessité qu’on recherche souvent ce matin ça a été évoqué également il faut même aller plus loin que le principe de nécessité c’était donc la nécessité d’aplatir 3,5 hectares de tournesol qui était des un champ pour faire des semences de semences ce champ de 3,5 hectares devait permettre dans ce masser 50% j’ai dit 50% des surfaces tournesol en France donc ça ça a été neutralisé et grâce à des amis qui sont ultra mobilisés ça a permis de limiter cette pollution voilà c’est les faucheurs il faut faire d’OGM merci j’osais pas parce que comme je du tout il y a un guignol qui avait perdu son téléphone portable au milieu du champ c’était moi qui a conduit à avoir un procès que les copains ont permis de gagner ils avocats ont permis de gagner et que 52 comparent en volontaires des gens ils ont dit voilà il y a un prévenu qui est là et moi je veux être assis à côté des autres prévenus je veux être s’il y a lieu de condamner je veux être condamné avec les autres voilà et c’est un sujet les OGM c’est exactement ce que disait ce qu’on disait ce matin sur l’eau c’est vraiment la même thématique c’est la confiscation les la gros industriels qui cultivait ces 3,5 hectares c’était juste un mercenaire il est même pas pas du tout voilà [Applaudissements] on essaie d’alterner un homme une dame il y a la dame et puis Raphaël il est intervenu oui parce que conférence c’était pourquoi la politique de l’autruche au sujet du vengeance climatique ce qui m’étonne c’est que vous pouvez le rapprocher vous avez le micro vous avez par exemple parler de la [Musique] notre cerveau paresseux faisait qu’on ne luttait pas contre le changement climatique ou je sais quel autre réseau enfin bref vous avez dit ah pardon alors excusez-moi je suis vraiment désolé alors donc je redis le thème c’était donc la politique pourquoi la politique de l’autruche vous avez par exemple cité le fait qu’on a un cerveau paresseux des choses comme ça ou vous avez enfin bref je m’attendais quand même à ce qui est une analyse un peu des enjeux peut-être plus lointain ou plus bon c’est vrai qu’on est quand même un système comme l’a dit la dame je suis d’accord avec elle ou un système économique de prédation vous avez pas parlé de la parce que vous parlez de rénovation énergétique ou de limitation des des transports ou de transport actuellement qui va être propre soi-disant alors que c’est basé sur une consommation électrique qui n’est pas propre puisque si celle nucléaire c’est quand même pas trop enfin bon bref donc vous n’avez pas parlé d’hyperproductivisme et de du fait que que c’est un problème énorme aussi et donc en fait tout est fait pour ne pas mentionner ça pour ne pas penser à ce problème et je suis un petit peu étonné que vous ayez que ce n’est pas chose là n’est pas été abordées là moi je suis toujours enfin bon c’est un petit exemple mais quand on voit actuellement les déchetteries qui sont les gens inondent les déchetteries de choses qui pouvaient être réutilisables et rien n’est fait pour utiliser tout ce que les gens jettent abondamment il y a des tas de choses qui pourraient on pourrait se dire mais c’est ne rien faire politiquement sur une nation ce ne serait rien de faire en sorte que des choses soient des objets soient réutilisés au lieu d’être jeté détruit ou les bouteilles qu’on balance pour les refabriquer bon il y aura des choses très simples à faire qui ne sont pas faites donc visiblement il y a des enjeux politiques économiques contrairement c’est une évidence mais c’est un peu étonné que la conférence n’est pas portée là-dessus parce que il me semblait que la politique de l’autruche elle n’était pas seulement basée sur la psyché humaine mais aussi sur sur le fait qu’il y a des enjeux économiques qui font que quelle évidence ence il y a des discours apparents qui cachent ces réalités là voilà c’est quand même un petit peu ouais juste en fait je n’ai pas du tout que des intérêts économiques c’est évident je parlais vraiment du processus psychologique de l’autruche c’est à dire pourquoi on rentre en déni d’une certaine chose je parle pas d’une position explicite vous me faites chier avec votre climat je vais faire du pognon ça c’est pas la politique de l’autre ça c’est un déni c’est un refus actif conscient et conscientiser stratégique donc moi ce que je voulais aborder c’était cette question là de comment on fonctionne sur cette question là pour plusieurs raisons parce qu’on a perdu la catastrophe à venir ben on se dit non c’est trop fort j’ai trop d’efforts à faire ça va être des coûts trop élevés ça va être des coups d’inconfort pour élever j’ai pas envie de penser ça pour mes enfants en termes d’avenir il y a 150 bonnes raisons de rentrer dans cette dans cette stratégie de ne pas regarder mais il y a aussi tout un ensemble d’obstacles qui sont bien stratégiques conscients je veux pas perdre de pognon je veux en faire plus sauf que mon dernier les entreprises commencent à réaliser aussi que pour faire du pognon il faut s’y mettre oui pardon pardon je voudrais quand même répondre au monsieur là qui avait parce que effectivement je trouve que vous avez raison la notion la notion d’environnement parler d’environnement ça permet pas effectivement de bien préciser ce que l’on veut faire et ça met je dirais la nature et les autres tout ce qui n’est pas humain en dehors de nous et c’est pour ça que nous avons parlé en grande partie de milieu de vie la question c’est de savoir le milieu de vie est un milieu de vie qui est partagé entre des humains et puis des espèces qui sont pas humaines des animaux des végétaux des bactéries etc et qu’il faut savoir trouver vos fonds la cohabiter avec ça de façon à rendre la terre plus habitable voilà c’est ce que je pensais dire alors quand à la deuxième question que vous pensiez effectivement on en a pas parlé là mais les faucheurs volontaires depuis qu’ils ont commencé à travailler sur les OGM contre les OGM etc ils font bien évidemment partie de ces mouvements dans collectif et positif et politique et donc qui sont à prendre en considération de notre côté et je pense que le je suis persuadé que il y a un problème de définition enfin quand ce qu’on entend par politique là le politique bon qu’est-ce qu’on entend il m’est arrivé plusieurs fois de penser c’était un peu avant les élections Présidentielles et d’en parler avec des gens de LV d’ailleurs pour ne pas les nommer que au fond ce qu’ils auraient à faire c’est soutenir tous ces mouvements et en particulier soutenir et militer dans par exemple la soulèvement de la terre ou d’autres des trucs comme ça et que pour moi je pensais que il ferait beaucoup plus avancé la cause environnementale qu’en pensant aux élections présidentielles ils étaient pas contents et donc j’étais assez content de leurs résultats je reviens je reviens un petit peu de la terre c’est même temps de lieu qui a appelé les secours donc maintenant je crois que ils le font mais je pense qu’il y a quand même voilà je pense que des élections je pense qu’il ferait mieux de continuer à soutenir les le soulèvement de la terre plutôt que penser aux prochaines aux prochaines élections qui seront les européennes qui comme chacun sait donne plein de députés oui moi je suis très retenir un petit peu sur justement l’utilisation du mot politique il est certain que le capitalisme exacerbait que nous connaissons actuellement est une des causes de cette dégradation de notre situation planétaire ça c’est certain le deuxième point c’est que il n’y a pas que ce capitalisme là exacerbé et du maoïsme encore que le maoïsme et conduit à une politique capitaliste exacerbée elle aussi mais je crois que il faut poser le problème du climat et de ses conséquences en termes politiques c’est-à-dire comment peut-on accepter que depuis la crise depuis le covid en particulier mais ça avait commencé avant les inégalités s’accroissent d’une manière phénoménale et dans le monde et en France et moi je suis vraiment inquiet quand on dit en 2000 puisque vous avez dit 35 on sera en équilibre neutralité carbone je crains que ce soit une inégalité très très fin un objectif qui entrainera des inégalités encore plus fortes qu’aujourd’hui parce que les riches avec leur moyen entreprise et autres banques entreprises et vont savoir trouver des moyens qui vont contribuer à cet équilibre carbone au détriment des de la population qu’il subira des contraintes de plus en plus fortes donc moi je pense que il faut poser ce problème en termes politiques et de politique concrètes précis c’est à dire que pouvons-nous faire quel type d’union quel type de solution de programme peut-on développer pour justement lutter contre cette dégradation climatique [Applaudissements] alors vous avez raison mais je sais pas comment je suis assez d’accord avec vous je plutôt d’accord avec vous parce que si vous voulez on vit dans une dans une vision des choses où il y a d’un côté les comment dire le corps de ceux qui sont conscients écologiquement qui veulent faire des choses et puis aussi de l’autre côté les capitalistes pour aller vite sont climato-sceptique Trump et compagnie or il y a un livre qui est paru récemment de d’Édouard Morena qui s’appelle fin du monde et petit four qui montre comment il y a comme vous dites une politique menée bon par plutôt le capital financier et qui prend le tournant écologique mais qui le prend c’est à dire qui qui est prêt à investir dans à décarboner la finance comme on dit etc bon et qui a eu un énorme pouvoir en particulier sur les cops bon et que de ce point de vue là il y a des au sein de ceux qui sont la conscience écologique c’est pour ça que c’est c’est de moins en moins une référence la conscience écologique il y a en fait plusieurs politiques qui s’affrontent et il y a des politiques écologiques comme on aurait dit autrefois du grand capital de la finance et que donc de ce point de vue là il suffit pas d’être conscient de ce qui se passe pour lutter et articuler justice sociale et lutte contre changement climatique là je suis tout à fait d’accord bon alors moi je suis pas dirigeante de partie je vais pas vous élaborer un programme vous non plus sans doute mais ce que vous dites me paraît tout à fait juste on a que trop tendance à se dire bon tous ceux qui sont conscients de la de la des dégradations qu’entraîne le dérèglement climatique c’est à même quand non c’est diviseur de il y a deux personnes il y a deux personnes qui lèvent la main depuis longtemps et à ce monsieur là-bas j’ai une question pour le sociologue c’est pour revenir des choses à ce moment matériel tout à l’heure on disait fin fin du mois et fin du monde donc la personne qui est dans la survie ou dans l’objectif de du quotidien elle ne peut pas se projeter sur la fin du monde et c’est pas encadable c’est évident j’ai eu une discussion tout à l’heure avec les gens qui se battent par rapport à Beauregard enfin aux histoires de bassines et du projet de ski et en fait ce qui est très intéressant donc à La Clusaz c’est le le ils appellent ça un Clusaz nostra c’est à dire que personne ose parler et donc en fait il y a des décideurs le maire et puis les tâches du dessus au département etc qui ont défini un projet et les gens locaux sont manifestement semble-t-il thérosés ne veulent surtout pas donc il y a deux trois enfin il y a ultra minorité qui a mis les pieds dans le plat en disant c’est pas logique de prendre de l’eau là de faire ça l’eau va être polluée enfin bon des raisonnements techniques et logiques mais les choses se font les choses se font parce que un certain nombre d’élus a été cité tout à l’heure avec Sadie et compagnie un certain nombre d’élus prennent des décisions et ma question c’est comment se fait-il que la population ne réagit pas en dehors de quelques extrémistes courageux ou suicidaires comme on veut comment se fait-il que les autres ne suivent pas et alors l’information que je vous donne c’est que ils sont allés voir ils ont essayé d’aller rencontrer les autres la plupart ne veulent même pas se prononcer et les quelques-uns avec qui ils ont pu échanger qui sont des agriculteurs ont commencé dans le discours à dire non mais l’eau on a besoin pour nos bêtes ceci cela et puis au bout d’une d’un certain temps enfin assez rapidement ils sont convenus que d’un point de vue technique non ils en ont pas besoin et que et que en fait il ne s’opposait pas au maire pour des questions purement psychologiques de peur c’est à dire que si je m’oppose au maire alors j’aurais pas l’autorisation de faire cette truc ou de construire-t-elle bien ou de des pluies donc on est au niveau mafia au niveau zéro donc la question parce que en fait quand je les quelques-uns qui se positionnent qui osent parler grosso modo tous ont un raisonnement basique dans oui c’est vrai c’est absurde de faire ça donc je suis d’accord avec toi mais j’ose pas le dire alors la question c’est comment faire d’un point de vue psychologique sociologique je sais pas pour que cette majorité de gens qui sont pas foncièrement opposés mais qui n’osent pas comment faire qu’il bascule qui se rendent compte qu’en fait et que les quelques-uns qui font des des projets délirants des éléphants sont minoritaires et sont défendent l’intérêt d’une ultra minorité voilà donc c’est l’histoire de la démocratie tout simplement donc je vais vous résoudre ça en une minute non en fait je n’ai pas besoin d’une grande majorité vous avez juste besoin d’une minorité suffisantement vocale pour faire pour faire bouger les choses là où il y a un problème c’est qu’effectivement dans les enquêtes grandes populations la plupart des gens mais plus de 80 % disent non changement climatique c’est une c’est un vrai problème mais là aujourd’hui il faut que j’aille chercher mes enfants là aujourd’hui normalement je sais même pas si je vais avoir des vacances moi cet été et en fait moi je suis sûr que si je faisais une enquête un peu relativement correctement foutue auprès de cette population là c’est pas que les gens se racontent c’est qu’ils ont autre chose à faire trop de change mentale c’est un nombre de trucs puis franchement ça m’interpelle pas directement et ensuite il y aura une partie qui aurait peur justement pour des questions de conflits entre ce que j’ai envie de faire et ce que le maire me peut me permettre ou pas de faire des choses comme ça mais sur la majorité ça m’a empêchera pas de me prendre une douche le soir la question de l’eau donc si vous commencez par les piscines dans le sud peut-être là ça sent pas les mêmes réponses et donc c’est pour ça que ça m’étonne pas d’avoir ça en fait une petite partie qui a peur c’est celle qui sera probablement la plus impliquée puis une grande partie qui en fait à autre chose à faire c’est du ça c’est la partie un peu décourageant je dois dire parfois parce que le pouvoir est le gouvernement Macron maintenant il est conscient de ce que vous dites là que les mouvements citoyens comme les soulèvements de la terre et tout ça ils ont un point énorme et ils en ont très peur et c’est justement c’est le langage qui est utilisé et il faut absolument se battre contre ces termes d’écoute terrorisme et le fait qu’ils amalgamment aussi le le comment l’extrême gauche et l’extrême droite voilà parce qu’à partir de là dans les médias prégnants on va les écho terroristes ceux qui se battent sur le terrain par le citoyen lambda il va être assimilé à djihadiste voilà donc c’est à nous aussi dans nos luttes de lutter contre ça quoi d’expliquer et de communiquer sur ce fait là et aussi et aussi et aussi de lutter contre Macron qui qui essaye de sortir enfin qui dénonce et de sortir du champ républicain tout ce qui le gène en fait c’est le début de la dictature en somme parce que tout opposant n’est plus démocratique la lutte contre les droits de l’homme etc les syndicats les soulèvements de la terre etc non mais tout à fait ça montre le caractère politique de la chose et que c’est sur le plan politique que ça joue et que au lieu de d’élargir le débat démocratique on on le gouvernement se concentre sur un petit noyau technique et tout ce qui est opposant est renvoyé aux extrêmes donc il y a une lutte politique à faire ça on est entièrement compliqué allô oui alors ben merci le molude politique a été prononcé bon Emmanuel Macron n’est que la version française je crois qu’on a peut-être quand même pas tout à fait assez dit mais ça et certain ont tenté de le faire que c’est une lutte mondiale bien évidemment que quand même le capitalisme fossile c’est une réalité qui est quand même décrite à l’université aussi par beaucoup de nos collègues aujourd’hui il faut quand même dire que voilà Emmanuel Macron fait le jeu d’un certain nombre de grands intérêts que la lutte va être extrêmement difficile que le sainte Soline c’est que le tout début de malheureusement ce vers quoi on peut craindre qui va falloir aller combien même beaucoup de mouvements citoyens se déclenchent il faut quand même savoir contre qui on s’affrontent s’affrontent les gens qui ont créé l’industrie pétrolière les les multinationales qui la maîtrisent aujourd’hui bon on a l’exemple de Total en France ne vont pas s’arrêter comme cela et ils ont des moyens d’action des moyens de pression qui sont au niveau de nos gouvernements qui sont au niveau à des niveaux extrêmement multiples il est très important qu’une prise de conscience mais croire qu’on pourra échapper une lutte politique à des actions directes et barbercier les chevaux cher volontaires d’avoir dit ici ce qu’est l’action directe aussi qu’on vient elle est indispensable malheureusement mais il faut savoir qu’elle va avoir un coup qui va être de plus en plus lourd voilà moi je veux pas être pessimiste par contre je voudrais quand même aussi dire quelque chose de plus optimiste on a peu parlé d’énergie en tant que telle ici c’est quand même paradoxal je dois dire je veux dire que les énergies renouvelables tous les spécialistes le savent peuvent fournir l’énergie pour la planète entière qu’aujourd’hui les solutions technologiques sont là sont disponibles elles ne sont pas sans effet environnementaux certes mais elles n’ont rien à voir avec ce qu’est le fossile ceci tout le monde doit le savoir il suffit d’écouter les leçons au Collège de France de Daniel lako le photovoltaïque l’éolien tous les spécialistes disent ces solutions ont atteint un optimum technologique pour quelle personne ne croyait il y a encore quelques années pourquoi ne sont-elles pas mises en place pourquoi seul le nucléaire est proposé comme une alternative et va entraîner la France dans le mur bon C’est ça la vraie question politique pour la France mais au niveau mondial tout le basculement vers les énergies renouvelables est engagée regardez lisez autre chose qu’en français moi c’est juste ce que j’ai à dire lisez en anglais vous verrez ce que disent les Anglo-Saxons les Américains toutes les lettres d’information aujourd’hui bon c’est un mouvement mondial la Chine elle-même est à la tête de cet équipement je crois qu’en France on est maintenu sous un oui la Chine et le pays qui rejette le plus de fossiles mais elle est aussi de loin celui qui installe le plus de renouvelables tout est à la dimension de la Chine il faut quand même que aujourd’hui en France enfin moi je crois on sorte de ça parce que on est maintenu sous un boisseau en fait médiatique un boisseau de non-information qui est absolument effrayant voilà je crois que Stéphane moi je connais depuis 30 ans voilà il est venu à Grenoble quand j’étais étudiant je sais et je dois lui dire qu’à l’époque il était le seul à parler de climat et que nous étions de jeunes doctorants à Grenoble et que nous aimions Stéphane mais que ça ne nous touchait pas il faut dire la vérité nous suggène n’était pas là-dessus nous ne suis pas intéressé pas du tout nous étions tous à dire oui Stéphane c’était le Québécois qui débarquait il était le premier à parler beaucoup de climats non mais Stéphane c’est pas des histoires tu le sais et voilà et voilà moi je dirais hommage aujourd’hui et c’est et merci quand même à te voilà [Applaudissements]